173


La presse specialisée "Jeunes"


Une fois au sol, toute cette équipe redescend et m'invite à partir sur un terrain d'aviation. Je leur pose la question :
- Pourquoi faire ?
- Nous allons te faire sauter en parachute, ça va être génial pour l'article !
- Ah bon ? Vous êtes sûr ?
Je suis quelque peu effrayé. Pas vraiment mon truc de me jeter dans le vide !!!

Deux heures après et en quelques nouvelles minutes d'explications très succinctes, me voici dans un avion qui décolle pour m'amener à 1500 pieds (environ 500 mètres d'altitude). J'accroche la sangle du " pépin " pour qu'une fois hors de l'avion, elle l'ouvre automatiquement. Je n'ai pas de soucis à me faire, c'est hyper simple : arrivé au sol, il me faut plier les jambes et éventuellement rouler-bouler au contact du sol…
- Ne vous inquiétez pas, me dit le pilote, je vais vous larguer pilepoil pour que vous tombiez au pied du photographe ! Faut juste sauter quand je dirai " GO ! ".
- Oui… facile à dire ! Suis-je en train de murmurer…

L'avion se stabilise, nous sommes à 1500 pieds. Le pilote regarde vers le bas, cherche ses repères et me lance :
- GO !
Oui, d'accord, go, je veux bien, mais ce n'est pas évident… J'ai envie de lui dire stop, on redescend… Mais mon égo me faire dire que je vais passer pour un poltron…
- GO, GO, GO ! répète-t-il encore.



 
174


La presse spécialisée "Jeunes"


Cette fois-ci, sans hésiter, je me jette en avant… quelques tous petits instants de sensations d'être complètement cinglé et déjà la voile ronde du parachute s'ouvre et freine ma chute. Je me sens un peu plus rassuré, il s'est bien ouvert... J'admire le paysage et repère le photographe au sol ; il est bien là ! Mais au fur et à mesure que je descends, je m'aperçois que mon point de contact ne se fera qu'à 150 ou 200 m de lui… Contact sol, les jambes fléchies, je refuse le sol pour amortir l'impact en tirant sur les sangles, tout cela est finalement facile ! Sauf qu'il est effectivement à deux bonnes centaines de mètres de moi et arrive en courant.
- C'est foutu, tu es arrivé trop loin, me dit-il essoufflé. M… il faut recommencer !
- Ah non ! Là c'est bon pour aujourd'hui ! Mais pourquoi tu n'es pas monté dans l'avion ? Pour les photos c'était pareil !
- Monter dans un coucou ? J'suis pas fou moi ! Me répond-il.
Je lui lance un regard chargé de reproches :
- Génial, comme ça pas de photos dans l'avion, pas au sol… Bravo !
- Ben, ce n'est pas de ma faute si le pilote t'a largué trop loin…

Ce qui est sûr c'est que ce sera ma seule expérience ; les problèmes rencontrés avec mes avions ne me feront jamais pensé à sauter devant les problèmes d'avaries rencontrées ; je préférais nettement poser mon avion n'importe où plutôt que de devoir l'abandonner en vol. De toute façon, dans l'aviation d'affaires, les pilotes ne sont jamais équipés de parachutes ; problème résolu et ce n'est pas plus mal !