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L'aviation



Le 3 avril, à la 20e leçon et au bout d’un cumul de 11 heures 30 minutes en double commande avec mon instructeur, nous atterrissons rapidement et Pieussergue me dit d’aller au parking. Je me demande si j’ai fait une erreur pour que nous arrêtions si rapidement cette leçon.

N’arrêtez pas le moteur, je vous lâche ! Vous êtes à présent prêt à voler tout seul ! Bon vol.

Adrénaline et bonheur cheminent ensemble vers des sommets inouïs. Me voilà seul à bord, je vais mettre mon premier vol en « commandant de bord » sur mon carnet de vol.

Je déclare fièrement, mais avec la voix posée de mon pote Alain aux commandes de son avion de ligne :

De Fox Bravo Sierra X-Ray Lima, point d’arrêt 06 Nangis, alignement et décollage !

Mon attention est extrême quand je passe les 300 pieds. Plus personne à mes côtés pour surveiller le ciel et les autres appareils. J’ai l’impression que mes yeux font des 360° tout autour de ma tête…



Suivront les premières navigations avec Pieussergue, puis tout seul.

Pendant ce temps, je potasse mon théorique, quelques bouquins à connaître sur le bout des doigts… Et des heures et des heures de travail, la journée comme le soir tard, dans mon lit.



 
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L’aviation



Je me sens enfin prêt. L’examen ne donne droit qu’à un petit 3% de réponses fausses sur plus de cent vingt questions. Réglementation aérienne, navigation avec les dérives vent et déclinaisons magnétiques, météo, connaissance du fonctionnement du moteur, des configurations de vol et surtout pourquoi un avion vole et comment…

Je passe aussi ma qualification radio. Pas seulement la phraséologie spécifique à l’aviation, mais aussi les circuits électriques, les batteries et leurs dangers, etc. Je me mets aussi à bosser le langage aviation en anglais, langage international, je pourrai ainsi passer les frontières…