138


La révolution Francaise



Je m'appelle Charles Gautier,
Je suis fils de simples boutiquiers,
Habitant rue Quincampoix,
Maroquiniers, depuis mille sept cent quarante trois...
Sur les quais, le nez au vent,
Au milieu des ombres familières, On grandi et l'on apprend,
Que le temps des jeux d'enfants
N'a qu'un temps, sur Terre...
Et me voilà au Tiers Etat, député de Paris,
Participant au grand combat, qui soulève le pays,
J'ai tout pour être heureux, mais...
Celle que j'aime, vie loin de moi,
Nous ne sommes pas du même milieu,
Je suis de ceux qui n'ont rien
Et sa famille, appartient à la cour du Roi.

L'histoire est jetée, les dés aussi... Ouf, le public applaudit à tout rompre.

Tout se déroule merveilleusement, c'est magique ! Les costumes se succèdent, les artistes aussi, remportant tous un gros succès. Les Martin-Circus font un triomphe et le sourire est à présent sur toutes les lèvres en coulisse.

La fin approche, cet affreux Robespierre (Gérard Layani), envoie des gardes pour m'arrêter et me guillotiner. Des "NON !" fusent dans le public, lorsque la guillotine s'abat sur moi... Je recevrai des lettres touchantes de naïveté et d'affection qui me diront «Je ne veux pas que tu meurs à la fin»...



 
139


La révolution Francaise



Le plus drôle, c'est que chaque soir, je m'assoie aux côtés de mon aïeul maternel, Camille Desmoulins et cela me fait sourire.

Les mois et représentations s'écoulent dans une forme de train-train rituel. Avant chaque représentation, je vais boire un verre au café du coin de la rue Mogador, tenu par Ange et où parfois, Nathalie vient me rejoindre, entre deux clients et me parle de sa vie, comme je lui confie la mienne.